Charlie Hebdo, et après?

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Aujourd’hui Charb, Cabu, Wolinsky et Tignous sont morts dans une fusillade qui en a fait 11. Des kalachnikov et un lance roquettes se sont senties menacées par des crayons, des hommes cagoulés par des hommes-idées.

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Est-ce aussi simple que ça ? Que faut-il craindre de plus que les croyances et les peurs qui vont stigmatiser davantage encore ? La liberté d’expression menacée sans doute… Mais tout ça est lié.

Aujourd’hui une part de l’Art est morte. Cette part qu’on lui confie de bousculer, de dénoncer, de provoquer, d’être subversive, de… Ou bien n’est-elle pas vraiment morte?

Pourquoi pas plus forte d’ailleurs ?

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Nous sommes sur un blog didactique. Que va-t-on faire de ça? Comment les profs d’art, de com, d’illustration, de BD, de graphisme, de photo, d’actualité culturelle… vont-ils utiliser tout ça? Et vont-ils le faire? Je cite une camarade (ça date de là tout de suite d’ailleurs): « Il y a à peu près deux heures je me disais qu’il n’était pas prudent de préparer son cours du soir le jour-même, parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver. Puis j’ai haussé les épaules en trouvant ça idiot. Ben en fait non. Voilà ce qui peut arriver. Sous le choc. »

Exploiter l’actualité en en faisant quoi? Pleurer avec, rager contre, se dire solidaire, ou l’être en achetant Charlie? Tenter de dire aux jeunes qui sont les Charb, Cabu, Wolinsky et Tignous? Sans trop évoquer sans doute qu’il s’agit de politique…de gauche. Peut-être en profiter pour parler des anciens (Le prof Choron, Cavanna…), peut-être aussi sur les victimes dont on ne parle pas. Et puis… Chapitre suivant?

Ou bien avancer sur ce pourquoi ils sont morts et aller au-delà de l’hommage? Donner matière à s’engager à décortiquer certaines notions en donnant des consignes qui donneraient aux élèves de quoi mettre en questions ce qui a généré ce drame: la liberté d’expression, les religions, les extrémismes, l’engagement… En profiter pour redonner le sens des mots aux mots: Stigmatiser, c’est Imprimer sur le corps de quelqu’un une marque indélébile à titre de châtiment, ou c’est plus mou que ça? La gauche, c’est un engagement pour l’égalité, ou c’est des partis politiques pourris? Satirique, c’est juste se moquer, ou c’est se moquer pour provoquer? Et provoquer, qui, quoi, comment? L’engagement, ça va jusqu’à « mourir pour des idées mais de mort lente » (Brassens) ? Faire du graphisme politique, c’est participer au festival de Chaumont ou…? Et, « JE SUIS CHARLIE« , ça veut dire « ça pourrait être moi, je m’identifie à… » ou bien « je lis régulièrement ce magazine », la polysémie doit être gagnante: être et suivre.

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Pas facile. Surtout à chaud sans doute. Mais si parmi les lecteurs de ce blog, il en étaient qui ont mis, mettent ou mettront des choses en place avec leurs élèves, la place est ouverte.

Une dernière pour la route, en hommage tout de même.

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Une réflexion au sujet de « Charlie Hebdo, et après? »

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