Archives mensuelles : décembre 2014
Nouvelles technologies et enseignement du design.
Les textes curriculaires de l’enseignement du design tiennent peu compte de l’état de la recherche sur la place des instruments numériques dans l’apprentissage. (…) Jusqu’où sont- ils de simples outils dans le curriculum et à quel moment deviennent-ils des instruments de la conception elle-même ? Tendraient-ils à accompagner la conception en se substituant aux outils traditionnels ? Peut-on légitimement en tirer les prémices d’une didactique du design ? Eric Tortochot :
https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00875…/document
Topographie de ma vie
Dans le cadre de l’obtention de l’agrégation, Mélanie Lemaître (promotion 2012) nous propose cette séquence « topographie de ma vie » basée sur trois axes principaux s’imbriquant l’un dans l’autre: celui de l’investigation, celui du temps et celui de l’espace. L’investigation dans un temps donné et dans un espace choisi, sur un sujet personnel « autobiographie » sous la forme d’actions démultipliées, me semble être un facteur de créativité propice à l’éclosion d’oeuvres différentes.
Au-delà de la préparation de sa séquence, Mélanie reprécise les notions de topographie, de créativité, de carnet de bord etc.
Cette séquence se trouve ici dans son entièreté: topographie de ma vie
Y réagir, c’est se l’approprier.
TEMPS MIEUX, un dossier pédagogique « muséographique »
Il s’agit d’un dossier pédagogique réalisé par Amélie Bauvin, Aurélie Delville, Joane Lanotte, Aurélie Leusch, Hélène Maraitre, Sébastien Piette, Hélène Rondeau, Stellina Rossi, Marie Simonet (promotion 2008-2009).
Les expositions prennent souvent forme en suivant un schéma classique. Selon les circonstances : soit à l’instar de la construction d’un bâti, différents corps de métiers se succèdent du commanditaire au nettoyage final en passant par les spécialistes, les décorateurs, les graphistes, les installateurs… soit appel est fait à un muséographe dont la spécialité est d’organiser l’espace matériel d’une exposition. Si nous devions définir l’interdisciplinarité par un exemple concret, le projet dont il est question ici serait tout à fait judicieux. Ici, pas de succession des différentes spécialités, mais une conception-construction intégrée des différentes facettes nécessaires à l’élaboration d’un concept d’exposition : conservateurs-restaurateurs, graphistes et architectes d’intérieur (il s’agit bien entendu d’étudiants) ont, dès le départ, collaboré en groupes restreints pour concevoir de cette exposition. Et si chacun a pu mettre son savoir et son savoir-faire au service du projet collectif, de cette interaction, de cette intégration des compétences et savoirs, est issue cette discipline qu’est la muséographie. La suite dans ce dossier téléchargeable:
Le portfolio
Un outil partagé de développement professionnel et d’évaluation certificative.
Globalement, le portfolio pourrait être défini comme suit :
- Un objet : c’est un porte-documents facile à manipuler (tant pour vous-mêmes que pour vos professeurs), dont les textes ou les rubriques peuvent changer de place et subir diverses réorganisations au fil des semaines.
- Un outil : il vous sert à engranger des notes, des textes spontanés ou plus élaborés, des documents utiles au développement de votre « nouvelle » identité et de vos compétences professionnelles.
- Une mémoire : il contient les traces de votre cheminement au fil du temps.
- Un moyen d’apprendre : il vous aide à restructurer progressivement vos apprentissages, vos connaissances, c’est-à-dire quelles représentations se transforment au fil de vos expériences de formation pratique et théorique.
- Un support à l’évaluation formative et sommative.
Pour la suite et concernant le cadre spécifique des cours de l’agrégation, suivez l’affaire sur cette page: Le Portfolio
La grotte Chauvet
L’angoisse de la pomme rouge
L’angoisse de la feuille blanche… c’est faire quelque chose à partir de rien! L’angoisse de la pomme rouge, c’est à partir d’une pomme, répondre à une consigne « Seul ou en groupe, vous avez trois heures pour proposer une représentation de New-York! « . Je ne répondrai à aucune question. Et pourtant… « m’sieur, on peut…? »
Le métier comme base de l’apprentissage des arts, une idée rétrograde ?
Par José Strée
Enseignant à Saint-Luc (École secondaire), Liège
Nous adressons-nous véritablement à de futurs artistes ? Si oui, l’enseignement proposé à Saint-Luc Liège ne me semble pas trop mal adapté, je dirais même que la formation consistant à permettre l’éclosion de futurs auteurs est plutôt satisfaisante. L’exposition, chaque année, du dernier week-end de juin en atteste de façon remarquable.
Ou bien, nous adressons-nous à des jeunes gens qui évolueront vers des disciplines para-artistiques, c’est-à-dire (selon Thierry de Duve dont je reparlerai ci-dessous), vers des professions à « coloration artistique », c’est-à-dire vers des pratiques artistiques au service de métiers tels que la publicité, le design, l’infographie, la décoration, la restauration d’oeuvres d’art, etc. ?
Des robots dessinateurs
La semaine dernière, les étudiants de la section Images Plurielles du 75 ont fait des robots dessinateurs en récupérant des moteurs dans de vieilles imprimantes et scanners. Le tout en trois jours. (article proposé par Maud Dallemagne).
WORKSHOP LA VILLA HERMOSA

Le nouvel objet
Journée créativité avec les étudiants de l’AESS. Exercice de l’après-midi en sous-groupes: « le nouvel objet ». Il s’agissait de concevoir et présenter un objet nouveau, ou un anti-objet à partir d’un objet donné au départ. L’exercice se déroule selon une méthodologie en 4 étapes:
- Une phase de description, de prise de connaissance de l’objet (15′)
- Une phase de concassage (30′)
- Une phase de reconversion (30′)
- La phase de réalisation (1h)
- La présentation au groupe (5′)
Processus d’un des 4 sous-groupes de cette journée:
L’objet:
1. Phase de description.
Vous avez devant vous un objet familier (harmonica, carte routière…). Observez le et notez-en toutes les caractéristiques. Soyez le plus complet possible :
- de quoi s’agit-il ? Plus précisément ?
- comment est-il fait ? de quoi est-il fait ? (système de fabrication, taille, couleurs, matériaux, contenu, matières, système d’assemblage…)
- d’où vient-il ? (origine, achat, fabrication…)
- à qui sert-il ? Peut-il servir ? a-t-il servi ?…
- à quoi sert-il ? pour quoi ? dans quel but ?
- comment l’utilise-t-on ? de quoi a-t-on besoin pour l’utiliser
- mais encore…
2. Phase de concassage.
L’objet est maintenant décrit sous toutes ses coutures. Libérez-vous maintenant ! Libérez-vous de l’esprit de l’objet tel qu’il existe. Maltraîtez-le, relativisez-le, ridiculisez-le, magnifiez-le, cassez-le, inversez-le… Utilisez la table de concassage (il s’agit d’un outil que je devrais disposer sur ce blog un de ces 4).
Les caractéristiques de l’Harmo sont donc inversées ou magnifiées dans une discussion de type brainstorming. En vrac: de petit il pourrait devenir grand, de dur>mou ou souple, brillant>mat, il se met en bouche… que fait on d’autre avec la bouche? Démonté on y retrouve de la nourriture… et si on le mangeait…
3. Phase de reconversion.
Mettez-vous d’accord sur le nouvel objet à réaliser
Deux ou trois pistes sont émises… Je vous laisse la surprise du choix!
4. Phase de réalisation.
Faites l’inventaire de ce qui vous sera utile pour la réalisation du nouvel objet ; commencez la réalisation de l’objet ; et pourquoi pas : lui donner un nom, inventer un slogan de présentation…
Tests sonores (Et ça siffle!)
5. Présentation du nouvel objet (L’harmoburger) Je ne suis plus certain du tout du nom donné, mais dès que les étudiants seront passés sur ce blog ils me corrigeront 😉